« Le bien-manger des Toulousains, c’est le bien-vivre des producteurs d’Occitanie »
À Toulouse, les cantines se fournissent majoritairement avec des produits régionaux... la technique du "bien-manger".
HENDAYE
À la frontière espagnole, Hendaye est bien connue des amoureux du Pays-Basque pour sa belle plage et son port dans la baie de Chingoudy. La forte fréquentation touristique et le manque de citoyenneté de certains ont conduit à la prolifération des déchets plastiques dans le port que les locaux avaient dans le viseur. Pour y remédier, un robot flotte désormais à la surface de l’eau et aspire les indésirables.
Longer la côte basque jusqu’à Hendaye à la belle saison permet de comprendre bien des choses. Premièrement, le littoral est magnifique mais attention, il ne faut pas le répéter. À Biarritz, le directeur de cabinet de la maire nous confiait « ne plus répondre aux télévisions qui veulent parler de la météo magnifique » au risque de « voir la ville inondée de touristes ». Ensuite, si le touriste représente une part non-négligeable de l’activité économique du territoire, il y a quelques sujets sur lesquels l’importante fréquentation pose des problèmes. En particulier, les différentes formes de pollution du littoral.
« Les habitants sont très vigilants à la propreté de leur ville et du littoral » assure Jérémy Martin, directeur de cabinet du maire d’Hendaye qui nous reçoit à l’Hôtel de Ville. En témoigne la priorité absolue mise sur les moyens de collecte et de tri des déchets dans les premiers votes du budget participatif lancé en 2021. Sur dix projets sélectionnés la première année, quatre concernaient la problématique avec « les bacs à marée, la cabane à don, qui encourage la réutilisation, les composteurs collectifs prochainement installés, et le récupérateur de déchets dans le port de plaisance. »
Sans l’une des petites pancartes explicatives sur le robot accrochée sur l’une des barrières, difficile de savoir qu’il circule entre les bateaux du port pour collecter les déchets. Après plusieurs mois de recherches et de renseignements pris auprès d’autres ports confrontés à la problématique des déchets flottants, le choix de la Ville s’est porté sur un robot baptisé DPOL, fabriqué en France.
Ce système autonome de dépollution fonctionne comme un petit aspirateur de déchets et micro-déchets flottants. Un pêcheur à déchets qui marche 24h/24 en créant un courant qui permet de diriger les déchets vers le filet accroché derrière lui.
Le robot peut également être équipé de buvards absorbants afin de capter les irisations d’hydrocarbures de surface en cas de fuite ou de trop-plein d’un réservoir, problème récurrent dans les ports.
Relevé tous les 3 ou 4 jours par les agents de la Ville, le robot a déjà fait ses preuves et permet de maintenir propre les eaux du port. Un truc qui marche qui attend un autre truc qui marche pour que plus personne ne jette ses déchets à côté des poubelles…
Par Raphaël et Christophe
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