Répondre à la crise du logement en construisant au coeur d’un centre-bourg

Dans le cadre du « Tour de France des initiatives locales », la Fédération Française des Trucs qui Marchent s’est arrêtée à Luzinay, commune de 2 451 habitants à la frontière entre les départements du Rhône et de l’Isère. C’est sous une pluie battante que le maire, Christophe Charles, nous accueille dans son bureau. À travers les différentes images accrochées aux murs, nous pouvons deviner l’un des projets dont il est le plus fier : la construction de logements et d’une maison de santé au coeur de sa commune.

Construire à l’heure du « Zéro artificialisation nette »

La loi climat et résilience de 2021 a ancré dans le marbre un objectif de zéro artificialisation nette à horizon 2030, visant à ralentir l’artificialisation des sols en France. « Cela nous a fait prendre conscience plus que jamais que nous devions, élus locaux, repenser la façon de d’appréhender et de concevoir nos territoires », avance Christophe Charles, maire de Luzinay et vice-président du département de l’Isère en charge du logement. « Dans ma commune, j’ai fait en sorte à travers le Plan local d’urbanisme (PLU) de garder les commerces en centre-bourg et pas le long de la départementale ».

Si le ZAN est parfois vu comme une contrainte, le maire de Luzinay y a lui vu une opportunité pour recentrer son effort en matière de logements au coeur même de sa commune.

Un projet de longue haleine, répondant à la fois à la crise du logement et de la santé

Situé sur un terrain agricole constructible que l’équipe municipale a préempté lors de la mandature précédente, le projet nommé « Le Belvédère du Rossignol », en référence au surnom donné à la comme de Luzinay, le Rossignol du pays viennois, « vient s’insérer intelligemment dans la continuité des constructions existantes et marque ainsi le développement de notre commune tournée vers l’avenir », poursuit l’édile élu à Luzinay depuis 2014.

Dix promoteurs immobiliers ont répondu à un appel à projets lancé par la mairie en 2019, et celui retenu l’a été « pour sa qualité paysagère » précise Christophe Charles, « un des atouts majeurs du projet proposé est qu’il s’intègre parfaitement à la configuration naturelle du terrain ». En effet, le cahier des charges de cette résidence qui sera officiellement livrée d’ici la fin de l’année 2024 a été rédigé en tenant compte des aspects d’écologie, d’économie d’énergie, de récupération et de gestion des eaux pluviales.

Concrètement, 18 appartements neufs en T2 ou T4 sont sortis de terre dans trois bâtiments, reliés en rez-de-chaussée par une maison de santé pluridisciplinaire accueillant deux médecins ainsi qu’une podologue, une psychologue, une orthoptiste et une diététicienne.

La création d’un verger en partenariat avec les écoliers de la commune

Un « verger des écoliers » va également être planté au coeur de cette construction. Au total, ce sont 42 arbres qui font être plantés (cerisiers, figuiers, poiriers, pommiers, pruniers, pieds de vigne, kiwis, albizias, tilleuls, arbres à miel) avec les enfants de l’école primaire et leurs enseignants.

Les aménagements comprennent aussi la pose de bancs, un terrain de pétanque ainsi que 13 places de parking, un emplacement pour les containers enterrés et un chemin pour connecter la mairie à l’église Saint-Louis récemment restaurée.

Situé à proximité des commerces, de la mairie, de la maison des associations accueillant 50 structures (!) et de la médiathèque, la résidence est intégrée au coeur des lieux sociaux, pour que vive le centre-bourg et avec lui ses habitants, ses commerces et ses associations !

Par Théo