Donner une heure par mois pour aider sa commune ou son voisin

Née dans le XVII^e arrondissement de Paris, « L’heure civique » se duplique à grande vitesse en France depuis deux ans. L’initiative portée par Geoffroy Boulard, maire de cet arrondissement parisien et Atanase Perifan, adjoint en charge de la mobilisation solidaire et fondateur de la Fête des voisins, entend impulser une dynamique de mobilisation solidaire en développant les solidarités de proximité.

La solidarité de proximité comme levier d’engagement citoyen

Concrètement, L’heure civique rassemble depuis 2021 des citoyens souhaitant donner une heure de leur temps par mois pour une action de solidarité, dans son voisinage ou sa commune. Une heure par mois, c’est rien et pourtant beaucoup, à l’heure où une crise de l’engagement traverse notre société. En résulte une difficulté à mobiliser les citoyens, constatée par tous. « La crise sanitaire de Covid-19 a révélé un formidable élan de générosité et l’exceptionnel gisement de ressources solidaires dont notre pays dispose. Mais nous ne devons plus attendre le passage d’une crise pour se mobiliser, se réunir, s’ouvrir aux autres et s’entraider. » avance Geoffroy Boulard.

Un truc qui marche partout et auprès de toutes les populations

Dans les départements où l’initiative est présente (la Charente-Maritime, le Finistère, la Mayenne et la Vendée, en plus du XVII^e arrondissement de Paris), ce qui marque le plus, c’est la solidarité spontanée de toutes les générations : « L’Heure Civique va venir en complément du bénévolat associatif et toucher un public plus large. En effet, nos vies au rythme effréné ne nous permettent pas toujours de nous engager dans le long terme. Sans engagement et sans contrainte, l’Heure Civique rend la solidarité accessible à tous ! Simple, près de chez soi et sans contrainte, chacun peut choisir les gestes de solidarité qui leur convient ! L’essentiel est de renforcer le lien, notre bien le plus précieux… Que ce soit pour aider les plus démunis, faire des courses pour des voisins ou encore aider dans des démarches administratives, chaque minute est utile. » poursuit le maire de Paris 17.

Transporter un jeune sans permis, nettoyer le cimetière de la commune…

Dès qu’un département s’associe à L’heure civique, une plateforme est créé et chacun peut s’inscrire et se rendre disponible selon son temps et ses envies. L’heure de temps mensuelle offerte par les volontaires est ensuite rattachée à des initiatives proposées par les communes partenaires, mais pas que. En effet, les écoles, maisons de retraites et hôpitaux jouent aussi le jeu ! Ainsi, cette générosité citoyenne irrigue l’action publique. « On ne se rend pas compte de l’importance fondamentale d’un regard, d’une main tendue, d’un repas partagé, d’une anecdote racontée. Alors quand je vois que, grâce à L’heure civique, cette magie s’opère et change la vie de plus en plus de personnes, j’en tire une leçon principale : la clé de toutes les politiques publiques à mener réside dans l’humanité… » note avec émotion Atanase Perifan.

Par Théo