MARMONT-PACHAS
Dans les petites communes des territoires ruraux, les cafés et bistrots viennent parfois à manquer. Pour fédérer les campagnes et créer des moments de convivialité autour d’un verre et de quelques gourmandises, un entrepreneur a transformé un vieux camion en guinguette itinérante. Rencontre autour d’un apéro.
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26.000 communes en France n’ont pas ou plus de cafés et pourtant 80 % des ruraux souhaitent voir « l’ouverture d’un café dans leur commune », peut-on lire sur le site web de l’association 1000 cafés (Groupe SOS). Il n’y a qu’à regarder quelques images d’archives de l’INA sur les bistros ou demander à nos aînés ce qui fait l’animation d’une commune pour comprendre l’importance de ces petits lieux où se rassemblent les habitants pour s’amuser, pour trouver de l’aide ou simplement pour passer le temps.
De passage dans le Lot-et-Garonne, nous croisons Sébastien Alvès sur la route d’Astaffort en plein réapprovisionnement dans les caves du Brulhois (vin français AOC). Sébastien est un jeune entrepreneur de 35 ans qui a fondé le J7 Buvette il y a 3 ans avec une idée simple : c’est au bistro d’aller à la rencontre des habitants. « Viens voir ce soir sur le parking de la salle des fêtes de Marmont-Pachas, le maire sera là ». Sur l’invitation de Sébastien, nous nous rendons donc à Marmont-Pachas.
Avec un peu d’avance, nous retrouvons donc Sébastien en pleine installation. De son vieux J7 entièrement retapé, il tire quelques tables et parasols, une tireuse à bières, un comptoir et des enceintes pour donner le rythme. En moins d’une heure, une cinquantaine d’habitants sont déjà réunis autour de la camionnette. Parmi eux, le maire, Philippe Degryse : « Je ne dis pas qu’on est tous là mais quand la buvette est là, ça ramène du monde ».
C’est la commune qui met à disposition un accès aux sanitaires, à l’eau et à l’électricité pour que Sébastien puisse s’installer dans de bonnes conditions et assurer l’animation. Pour les habitants, c’est la garantie de pouvoir « profiter d’un moment convivial dans leur commune » quand ils doivent désormais parcourir des kilomètres pour avoir accès à un commerce, un café ou un restaurant. Un bon moyen de préserver l’attractivité d’un « territoire rural qui a le droit d’exister » revendique le maire.
Par Raphaël
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